Que du bonheur !!! ou presque… Il était une fois une bande de joyeux lurons, qui avaient décidé de se retrouver pour partager un repas dans la joie et la bonne humeur. Il fallait avant tout trouver un lieu et le Lac Majeur, paradis presque méditerranéen du nord de l’Italie semblait tout indiqué : température agréable, cadre somptueux et gastronomie locale réputée. Il n’en fallait pas plus pour les décider.
Le problème, avec cette équipe de doux-dingues, c’est qu’ils ne sont pas faits du même bois que le commun des mortels… de la 0W50 coule dans leurs veines et leur cœur serait plus enclin à battre au son du vroum-vroum que du toudoum-toudoum… Philippe leur concocta donc un itinéraire aux petits oignons, permettant à chacune et chacun de « libérer le tigre qui est en eux » (sans vouloir faire de pub pour qui que ce soit).
Rendez-vous fut donc pris le samedi 26 mai (comme le veut la tradition, le week-end de Pentecôte) à la gare de Saint-Triphon. Je ne préciserai pas ici l’heure de rendez-vous : étant le seul en retard, ce serait tendre une per-che aux mauvaises langues, qui se reconnaîtront et que j’affectionne tout particulièrement. Le temps de faire connaissance avec les nouveaux participants, d’échanger quelques blagues avec les habitués, de faire un petit pipi derrière le wagon et d’admirer le cabrio étranger de Sba, nous prenons congé d’Olivier, passé nous dire « Bonjour » pour nous présenter son A4 tuning « made in Japan ». Quand tout le monde eut embarqué, la petite caravane se mit en route vers le Bois de Finges, afin de rejoindre les autres participants. Et là… première déception ! Il nous manque une voiture : la S8 de Joëlle et Pedro, en proie à d’inexorables problèmes de pompe à essence, refuse tout net notre invitation et abandonne ses pauvres propriétaires à leur triste sort… C’est un peu déçus que nous reprendrons la route sans eux, mais comme l’a si bien dit Freddy : the show must go on !
La première étape, consistait à rejoindre la Furka depuis Sierre en passant par les toilettes de la station Coop de Fiesch… Etape tranquille, personne ne s’est perdu malgré les itinéraires différents, vitesse de croisière normale, rien à déclarer, si ce n’est quelques grondements à peine étouffés à la traversée des tunnels et autres routes couvertes… Ah ! j’oubliais… Le col était fermé ! Ce fut donc l’occasion (une première pour certains) de charger nos véhicules sur le train, afin de rejoindre l’autre côté de la montagne. Oui c’est vague, je sais, mais le GPS ne fonctionne pas sous la montagne, alors je suis perdu moi… Il n’en reste pas moins, que ce fut une expérience fort sympathique : rouler sans toucher au volant, ça peut être rigolo quand ce n’est pas dangereux.
Voitures déchargées à Realp, départ de la deuxième étape direction le Tessin ! Mais comme on ne voulait pas remettre les véhicules sur le train pour passer le Gothard, Philippe nous a emmenés vers l’Oberalp, puis vers le Lucmanier. Montée tout en virages, descente identique : ce fut l’occasion de vérifier le bon fonctionnement des boitiers de direction et… des freins ! Ceux de l’Integra de Pedro et Fabrice ont certes souffert un peu, mais prouvé leur efficacité… Pour laisser refroidir le tout et se mettre un truc dans l’estomac, nous avons fait escale au sommet du Lucmanier, au bord d’un joli petit barrage, bordé d’un restaurant : pause bronzette pour certains, admiration des moulins pour d’autres, pique-nique, puis café au resto pour tout le monde…
Mais comme la pédale de droite démangeait déjà, nous reprîmes très vite la route vers le sud. Tout se passa pour le mieux, jusqu’à l’autoroute. L’équipe se sépara en deux groupes, l’un longeant le lac Majeur par l’ouest, par les petites routes tortueuses et bien encombrées, l’autre par l’est, par l’autoroute sinueuse au panorama époustouflant, mais pas dans le bon sens du terme…
Quoi qu’il en soit, l’équipe était au complet à l’arrivée à l’hôtel. Les places de parc étaient réservées, les chambres également (encore heureux !). Après une petite douche bienvenue et en attendant le repas au bord du lac, nous fîmes la connaissance du barman de l’hôtel, personnage fort sympa-thique et vendeur de cocktail maison de première force. Ambiance décontractée, petit apéro entre amis : un début de soirée parfait sans les grésillements du haut-parleur que Sba tentera d’arracher, plus tard dans la soirée…
Mais qu’importe le bruit, pourvu qu’on ait l’appétit ! Le personnel de l’hôtel nous avait conseillé de participer à un repas animé, musicalement parlant et nous étions vraiment enthousiastes à cette idée ! Mal-heureusement, les boules quiès n’étaient pas fournies et notre frénésie se transforma vite en lassitude. Le repas, correct mais sans plus, fut englouti vite fait, bien fait et le chemin de retour vers l’hôtel nous servit de repos pour les oreilles, à défaut d’aider à notre digestion. Quelle joie de retrouver Antonio (ou Fernando, Ro-drigo, Alberto ???) à son poste derrière le bar ! Les plus sages se coucheront très vite, d’autres finiront les bou-teilles emportées depuis le resto…
Le lendemain matin nous reformons la colonne de 17 véhicules et prenons la route en direction du Gothard, par la petite route sinueuse du bord du lac : un peu moins de circulation dans ce sens, ce qui n’empêchera pas la caravane de se disloquer par moments. Belgirate – Bellinzona – Gothardpass où nous ferons une brève esca-le, histoire de tirer quelques clichés et de constater qu’on peut, de nos jours, manger un sandwich pour 10 francs ou une salade verte pour 20…
La raison nous poussa à chercher un autre endroit pour nous ravitailler et c’est à Andermatt que nous trouverons notre bonheur, malgré la pluie qui s’invitera sans crier gare. Le temps que Laura retrouve son estomac et nous étions déjà repartis… Pas de repos pour les braves, surtout quand un énième col nous tend les bras !
Le lac des Quatre Cantons et le col du Brunig nous offriront de somptueux paysages, puis se présenteront à nos yeux les lacs de Sarner, de Lungerer, de Brienz et de Thun. Une dernière halte aux environs de Spiez nous gratifiera du furtif passage d’une R8 et d’une Ur couleur or et nous préparera à attaquer la montée vers Saanen, où la caravane de l’Alp Tour se séparera en deux groupes : les uns rentrant chez eux, les autres continuant le périple vers Aigle, destination finale de cette formidable équipée, en passant par le dernier col, celui du Pillon.
Les adieux furent difficiles, comme à l’accoutumée et les larmes n’étaient pas loin du coin des yeux. Mais la séparation est moins rude, quand on se retrouve dans 12 mois ;-)
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