La course de côte de Pikes Peak est l'une des rares épreuves automobiles, avec le célèbre rallye raid Dakar, dans laquelle le problème de perte de puissance en altitude doit impérativement être pris en compte. Mais comment se fait-il que les performances des moteurs thermiques diminuent lorsque l'on prend de la hauteur ?
Depuis qu'ils existent, les moteurs à explosion fonctionnent tous suivant le même principe. Ils transforment l'énergie thermique dégagée par la combustion d'un mélange savamment dosé d'air et de carburant en énergie mécanique de rotation, qui est ensuite envoyée vers la transmission. Or, si la quantité de carburant injectée à chaque cycle moteur n'est pas dépendante de l'altitude, celle d'air admise l'est.
En effet, à chaque ouverture des soupapes d'admission, c'est sensiblement le même volume d'air qui rentre dans les cylindres. Mais comme la pression atmosphérique chute en altitude, la quantité d'air admise diminue. Dès lors, le dioxygène, que l'on trouve dans l'air et qui est indispensable à la combustion, vient à manquer. Et en mécanique comme en cuisine, si l'un des ingrédients fait défaut, c'est le produit final, ici la puissance transmise au vilebrequin, qui s'en trouve affecté.
A noter que si tous les moteurs sont concernés par ce problème, ce sont les blocs atmosphériques qui sont le plus pénalisés, avec en moyenne une perte de 8 % de la puissance théorique par tranche de 1 000 mètres d'altitude.